Concerto pour violon et ensemble de cordes, 2° mouvement : In Memoriam (extrait) – 2002

Nomenclature

violon solo, ensemble de cordes 43221

Durée : 21 min.

Création : 12 Juin 2002, Opéra Comédie, Montpellier.

Par: Marie-Laurence Rocca, violon solo et l’Orchestre de Chambre du CNR de Montpellier, dir. J.S. Béreau.

Note de programme 

C’est lors d’un concert où était joué le Concerto pour violon en la mineur de Jean-Sébastien Bach que je me promis d’écrire une œuvre pour cette formation : un petit ensemble de cordes, dont l’une est concertante. L’homogénéité de timbre entre le soliste et l’ensemble, et les deux plans visuel et sonore qu’ils constituent ont immédiatement excités mon imagination. Comme Bach, je décidais d’écrire trois mouvement ; le rapport à J.S. Bach s’arrêtant là…

Premier mouvement : d’incessants changements de métrique et de points d’appuis appliqués à une famille de motifs mélodiques bien caractérisés, donnent à ce mouvement une importante plasticité temporelle.

Deuxième mouvement : de l’ensemble à cordes se dégage un quatuor de solistes ; l’effet recherché est d’obtenir plusieurs plans sonores, comme des calques que l’on superpose.

Le quatuor de solistes jouera souvent le rôle de « réalisation » harmonique vis-à-vis des monodies du violon solo, comme le ferait un clavecin dans la musique ancienne. Mais il enrichira également l’intensité expressive dans une écriture polyphonique avec le reste des cordes et la partie soliste.

Troisième mouvement : l’écriture passe à douze parties réelles, pour une recherche d’effets acoustiques, notamment celui de la résonance. Le chant du violon solo semble sonner dans un espace réverbérant qui n’existe pas réellement mais qui est rendu par l’écriture des instruments. Une disposition imitant celle d’un petit orchestre, avec les cordes devant et les bois derrières (ici violons devant en disposition symétrique, et altos, violoncelles, contrebasse, derrières) favorise l’émergence de cet espace irréelle.